La parfaite maîtrise du vol se construit à partir d’une bonne conscience de la situation, c’est-à-dire une représentation aussi proche que possible de la réalité : de l’état de sa machine, de son environnement, et plus important, de leur projection dans le temps. Cette anticipation de la temporalité des événements, est mentalement exigeante : le pilote doit réfléchir !
Cet effort de réflexion, qui reflète également le niveau d’implication de l’équipage dans sa gestion de la sécurité (qui est intimement lié au niveau de culture de la sécurité), a été mesuré indirectement dans les postes de pilotage. Or, ce niveau varie de manière très importante d’un équipage à l’autre !
Highly effective cockpit crews use one third of their communications to discuss threats and errors in their environment, regardless of their workload, whereas poor performing teams spend about 5% of their time doing the same.
Un tiers des communications chez les équipages les plus performants a trait à l’anticipation des menaces et des erreurs, en fonction de leur charge de travail, pendant que les équipages les moins performants n’y consacre que 5%.
Le premier facteur de la performance d’un pilote n’est pas le talent ou l’accumulation des heures de vol, mais son niveau d’implication (qui le fera progresser jour après jour).
Cette étude concerne le milieu professionnel, mais les mêmes causes produisants les mêmes effets, elle doit être logiquement transposable au milieu de l’aviation de loisir.
Source : Sexton JB. Content analyses of cockpit communication. Austin, TX: University of Texas, 1999. (Technical Report 99-8.)
Bons vols