Le dressage d’un enfant ne requiert pas sa participation. Trop jeune pour comprendre, vous lui interdisez de mettre des Légos dans sa bouche. Par la suite vous allez l’éduquer en lui expliquant que les Legos ne sont pas assez protéinés pour les manger. L’enfant est alors capable de comprendre la logique des comportements que l’on attend de lui. Vient ensuite le stade de la formation qui va lui permettre d’acquérir des connaissances ou des habiletés particulières.
Lorsque nous avons débuté, notre instructeur à joué sur les trois tableaux, nous étions à la fois dressés, éduqués, et formés. Nous avons appris à respecter de nombreuses consignes ou règlements sans toujours savoir pourquoi, parce qu’il est difficile d’appréhender toute la complexité de notre activité après seulement quelques heures de formation. Parallèlement nous étions éduqués sur certains fondamentaux de la sécurité, comme l’importance de la préparation des vols, la rigueur nécessaire dans ce que nous étions amenés à faire, etc. Et pour finir nous étions formés au pilotage.
Si nous devons donner un poids à l’importance de ces trois registres, le dressage s’il est important, voir indispensable chez les pilotes débutants, ne doit pas prendre le dessus sur l’éducation qui nous permet de comprendre pourquoi nous devons agir de telle manière. Concernant la sécurité, le poids de cette éducation, synonyme de prudence, est particulièrement important puisque la formation ne garantit pas, loin de là, au pilote de pouvoir faire face à toutes les situations qu’il est susceptible de rencontrer. Par conséquent, moins le pilote est expérimenté, plus cette éducation à la sécurité est importante (et même vitale).
En conclusion, si grâce à une formation très importante un pilote de ligne est capable de maîtriser la plupart des situations qu’il va rencontrer, un pilote qui vole pour ses loisirs, après une formation beaucoup plus réduite, doit être capable d’éviter les situations qui pourraient le dépasser, grâce à son éducation sur la sécurité.
Bons vols