Tous les pilotes passent des contrôles en vol. Les plus expérimentés avec leur casquette d’examinateur, en vérifiant que le curseur est au bon niveau, sont ainsi les garants de votre niveau et donc de votre sécurité. Instructeur, mes élèves étaient contrôlés en permanence, soit en contrôle interne par le chef pilote ou les collègues instructeurs, ou externe par le Jury des Examens ou les instructeurs des compagnies aériennes pour qui nous formions des élèves. En assistant à des centaines de contrôles, voici un retour d’expérience qui doit vous intéresser, si vous vous apprêtez à voler avec votre chef pilote ou le pilote inspecteur du coin.
Je plante le décor. J’ai vu quelques-uns de mes élèves effectuer en vol de très grosses erreurs, comme arriver sur la mauvaise piste en VFR, ou se perdre dans une attente en IFR, et malgré tout obtenir leur laisser-passer. Et inversement, des élèves qui effectuaient des prestations plus ou moins honorables, dans tous les cas sans commettre d’erreurs aussi importantes que précédemment, étaient recalés.
Et bien la différence tient dans l’attitude du pilote, son comportement. Est-ce un pilote (qui semble) sérieux, vigilant, rigoureux, prudent, qui admet ses erreurs sans chercher d’excuses ? Ou bien, est-ce un pilote (qui semble) un peu trop sûr de lui, qui monte dans sa machine un peu comme dans sa voiture, et s’il s’est posé dur c’est à cause de l’autre derrière qui le stressait. Parfois à la suite d’un contrôle qui n’était pas top top, l’examinateur discute avec l’instructeur pour savoir à qui il a à faire. La discussion (informelle !) va tourner sur les capacités techniques de l’impétrant mais également sur son comportement, son attitude.
C’est toujours l’expérience qui parle, plus les examinateurs sont expérimentés, plus cette attitude devient importante. Conclusion : passer vos tests avec les anciens, dites toujours oui, éviter la grosse boulette, et tout se passera bien. Mais attention, sur certains aspects techniques qui concernent directement la maîtrise de votre machine, le niveau d’exigence des anciens est souvent plus important. Mais c’est toujours pour votre sécurité.
Bons vols.
Eh oui , l’étérnel mesure entre le savoir faire et le savoir être , comme dans toutes les professions où l’humain et la technique se rejoignent . En dehors de l’aviation je forme aujourdhui des aides soignantes , je dois dire préférer les élèves moyennes , prudentes qui cherchent à s’améliorer à celles techniquement au top , sur d’elles qui vont faire tomber un malade parce qu’elles n’ont pas vérifié leur matériel de transfert .
J’avais écrit un article avec pour titre connaitre ces éléves , je partage tout à fait cet avis , c’est bien au travers du test que l’on peut avoir un retour sur son évaluation de l’individu et sur sa propre pratique
Je suis aussi très vigilant envers les pilotes bardés d’une certaine expérience , qui ont fait une pause de quelques années et reprennent l’activité sans vouloir prendre en compte que les années ont passé , pour eux , pour la technique et pour l’environnement . Bonne année et bons vols .