LE BLOG, PILOTE PRIVE

Retour d’Expérience

Je décolle quelques minutes après le coucher du soleil (le ciel est déjà couvert par endroits), on aperçoit déjà les villes éclairées et les automobilistes ont leurs feux d’allumés. Le vol s’effectue normalement. Au loin la visibilité se réduisant je reprends un cap vers mon terrain cela fait environ 15 minutes que je suis en vol. Le GPS m’indique 5 Nm du terrain.

À ce moment-là je vois très bien le sol, mais la nuit tombe rapidement. Le terrain est à quelques minutes.
Je suis vertical, je ne distingue pas très bien le sol et je m’aide de la ville à proximité qui dégage une lumière assez intense qui m’aide à me repérer pour me positionner dans le circuit.
Je me reporte main gauche et directement en fin de vent arrière pour gagner du temps. Je garde en vue le seuil de piste. Et poursuit en base, il commence à pleuvoir et lorsque je tourne en finale il y a du vent de travers qui me pousse à droite de mon axe et je perçois difficilement les traits blancs du seuil de piste.

En cas de remise de gaz j’envisage de me dérouter sur l’aéroport commercial le plus proche qui dispose d’une piste éclairée, il est à 20 minutes de vol supplémentaires.
Mais je ne suis pas habilité VFR de nuit, de plus la météo commence à être mauvaise avec de la pluie et beaucoup de vent.

En courte finale, je peine à voir les traits du seuil de piste.
J’atterris quelques minutes avant la fin de nuit aéro.

Les commentaires du pilote

Ce que je retiens de cette mésaventure :

Pas très fier de m’être laissé avoir par cette situation, j’étais très conscient de la situation dans laquelle je m’étais mis et d’avoir malheureusement atteint la limite extrême avec le peu d’expérience que j’ai. J’ai su garder mon sang-froid.

Désormais je ne volerai plus après le coucher du soleil.

Les commentaires Mentalpilote

La première remarque qui vient à l’esprit est que la plupart des règlements de sécurité sont des compromis. C’est le cas ici lorsque vous êtes autorisé à voler en VFR jusqu’à l’heure du coucher du soleil + 30 mn, alors que la luminosité peut être fortement dégradée par des nuages épais.

Le coucher du soleil + 30 mn est un choix qui volontairement ne prend pas en compte ces situations de mauvais temps qui sont alors considérées comme marginales.  Donc c’est au pilote d’anticiper ces situations. Et dans le cas présent ce ne fût pas le cas, sans doute par manque d’expérience. Le commentaire est d’ailleurs assez tranché : ” je ne volerai plus après le coucher du soleil “. Nous pouvons voler après le coucher du soleil, mais si les conditions s’y prêtent. Mais après cette expérience, c’est une conclusion plutôt de bon sens de la part du pilote.

Le pilote a toujours conservé la vue de la piste, il a même envisagé un déroutement, même si celui-ci pouvait poser d’autres problèmes. Il a donc parfaitement bien géré ses priorités, tout en ayant un plan B.

Conclusion

Le respect des règlements ne vous garantit pas toujours votre sécurité. C’est pourquoi il y a par exemple très peu de pilotes qui partent voler avec le carburant au minimum réglementaire. A méditer.

REX FFA n°116  avec leur aimable autorisation.

Bons vols.

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