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Le mauvais temps

Quand un pilote rencontre des conditions météorologiques dégradées, soit il essaie de les éviter en se déroutant, soit il se pose le long de sa route, soit il poursuit en IMC (Instrument Meteorological Conditions : il poursuit dans les nuages).

491 accidents ou incidents de vols en VFR dus aux mauvaises conditions météorologiques ont été étudiés en Australie. Sur les 491 évènements, 151 se sont produits lors d’une tentative d’évitement du mauvais temps, 60 lors d’une interruption volontaire du vol (hors aérodrome), et 280 lors d’un passage en IMC.

Attention, cette étude ne mentionne que les évènements de sécurité ; pour 151 pilotes qui ont rencontré des problèmes lors de leur demi-tour ou de leur déroutement, vous devez retenir qu’il en existe des milliers pour qui tout s’est bien passé et qui ne font donc pas partie de cette analyse.

1 – Concernant les évènements de sécurité avec un passage en IMC : 84% sont des incidents, 16% des accidents, et parmi ces derniers 75% sont des accidents mortels. Cette étude ne le mentionne pas mais une autre étude a montré que la perte de contrôle, pour un pilote non entraîné aux vols aux instruments, intervenait entre 3 à 4 secondes et 7 mn pour les meilleurs, avec une moyenne de 3 mn. C’est une situation à éviter à tout prix.

2 – Concernant les évènements de sécurité avec interruption volontaire du vol (hors aérodrome) : 77% sont des incidents et 23% sont des accidents, mais aucun accident mortel n’est déploré, et un seul accident avec des blessés grave est reporté.

3 – Concernant les évènements de sécurité lors de l’évitement du mauvais temps : 97% sont des incidents, et 3% sont des accidents, dont un seul avec des blessés légers.

Près des deux tiers des événements (61%) se produisent dans la deuxième partie du trajet, et le groupe des pilotes qui évitent le mauvais temps a plus d’occurrence dans la première partie du trajet que les deux autres groupes. Avec ces dernières données l’étude souligne la pression psychologique sur le pilote qui augmente au fur et à mesure qu’il avance vers sa destination. Plus il s’en approche moins il est enclin à se dérouter, plus les décisions deviennent mauvaises, et plus les accidents augmentent.

L’étude montre également que ce sont les pilotes les moins expérimentés qui ont proportionnellement le plus d’accident.

Accidentologie et expérience

Ce phénomène est connu et n’est pas spécifique aux évènements de sécurité dus au mauvais temps. Il existe une période de prudence, après le brevet ou la qualification, qui disparaît rapidement. Le pilote prend confiance en lui mais sans connaître tous les pièges de son activité. Par la suite son expérience lui permet d’anticiper ces situations accidentogènes.

Bons vols

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