Pendant le roulement au décollage, l’appareil ne parvient pas à atteindre la vitesse de décollage. A l’extrémité de la piste, le pilote agit sur le manche pour provoquer la rotation. Après quelques dizaines de mètres en vol, le train avant touche le sol dans un champ labouré. L’avion termine sa course sur le dos. Le pilote a indiqué qu’au cours du point fixe et pendant le décollage sur la piste bosselée par endroits et récemment fauchée, le moteur avait fourni la puissance attendue. Cependant, une légère action sur un frein aurait été appliquée pour contrer l’effet du léger vent traversier.
Après un voyage d’environ deux heures, l’avion passe à la verticale de l’aérodrome de destination et intègre le circuit à vue. En courte finale, le moteur s’arrête. Le pilote effectue un atterrissage d’urgence dans un champ. Pendant le roulement, l’aéronef passe en pylône, puis sur le dos. Alors que le réservoir principal, muni d’une jauge, contenait encore du carburant, le réservoir auxiliaire était vide. Le pilote a indiqué que, vers la fin du vol, il avait été préoccupé par l’entrebâillement de la porte droite. Il avait sélectionné le réservoir auxiliaire pendant son voyage, et n’avait pas changé le sélecteur avant de débuter son approche. Selon les consignes d’utilisation de cet avion, le réservoir principal doit être sélectionné pour l’arrivée sur un aérodrome.
Dans le premier récit le pilote est sorti de sa zone de sécurité parce qu’il n’a pas réussi à maîtriser un décollage avec un léger vent de travers. Cette erreur de pilotage est semble-t-il la conséquence directe de l’événement. Dans le deuxième cas, la sortie de la zone de sécurité (situation d’urgence) est la conséquence d’une omission bien en amont de l’évènement.
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Bons vols
Photos de Daniel.
