Voici pour une même situation plusieurs scénarios. En vert, ça se terminent bien, en rouge, moins bien… Une simple prise de recul sur la façon dont les évènements peuvent s’enchaîner.
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Explications (des numéros ci-dessus)
1. Bidons pleins, coeur léger – Une panne d’essence en voiture est une chose, une panne d’essence en avion en est une autre. Nous avons là clairement un problème d’attitude avec un pilote : invincible ? surconfiant ? peu expérimenté ?
2. Ce pilote décide d’attendre. Cela s’appelle une mesure conservatoire, on appuie sur le bouton Pause sans que cela soit préjudiciable pour la suite du vol.
3. En aviation, la différence entre une situation normale et une situation périlleuse tient à peu de chose, comme l’épaisseur de l’aiguille d’une jauge de carburant ou les caprices d’un grain sur votre route.
4. Avant de prendre une décision, vous devez analyser objectivement la réalité de la situation. Et si vous admettez que vous n’êtes pas un bon nageur, vous devez restez là où vous avez pied.
5. Le principal challenge du pilote est de rester à l’intérieur de ses limites de compétence, or la pression est un facteur qui va le pousser insidieusement à en sortir.
6. Les impondérables en vol à vue peuvent être nombreux. Ils se combinent parfois, comme ici le mauvais temps et une faible quantité de carburant.
7. Tutoyez les marges de sécurité, c’est voler sans filet, et au moindre aléa… !
8. En prenant la bonne décision, sans attendre, le pilote préserve ses marges de manoeuvre.
9. Le jugement de ce pilote a sans doute été biaisé pour différentes raisons. Sa décision d’insister n’était pas rationnelle.
10. Un pilote doit apprendre à passer d’une situation paisible ou normale à une situation hors norme ou d’urgence très rapidement. Ce temps de réaction est vital.
11. Il n’y a pas de fatalité en aviation – Ayez toujours des plans B.
12. Une simple connaissance peut se transformer en compétence … à partir du moment où elle va agir sur vos décisions.
Bons vols
Merci à Daniel pour ses photos.
Se souvenir qu’en France lorsqu’on est en vol on a en permanence un terrain situé à quinze ou vingt minutes de vol , ouverts à la Cap , restreints , privés , même désafectés .
Jeune instructeur je me suis retrouvé pris en panne totale radio avec une dégradation météo à la clef dans les zones militaires de Colmar et Bâle Mulhouse , mon vol s’est terminé sur une ancienne piste militaire neutralisée Après dépannage radio quelques jours plus tard nous avons eu sans problème l’autorisation de redécoller
Se souvenir de deux dictons :
Le seul moment ou il y a trop d’essence dans un avion c’est quant il prend feu .
Un demi tour vaut mieux qu’un aller simple .
Bon vols .